Dans un monde plus interconnecté que jamais, la mobilité est un facteur essentiel de bien-être social, économique et environnemental.

Aujourd’hui déjà partagée et mutualisée, elle sera, d’ici 2025, entièrement connectée et progressivement autonome.

Partagée, embarquée ou intégrée, la connectivité des véhicules doit permettre le développement de nombreux services et l’amélioration de la sécurité routière.

Dès 2018 par exemple, le système Ecall d’appel automatique des secours en cas d’accident sera obligatoire dans les véhicules neufs.

Des gains sont aussi attendus sur le plan de l’état et de l’entretien des véhicules par les possibilités de maintenance et d’anticipation des pannes car, faut-il encore le rappeler, l’état du véhicule est aussi un facteur d’accident. En 2015, 128 personnes sont décédées et 650 autres ont été blessées et hospitalisées suite à un accident impliquant un véhicule qui présentait une défaillance technique (pneumatiques, défectuosité technique…).

Ces technologies posent cependant aussi de nouvelles questions notamment en termes de données personnelles.

La campagne "My car My data" lancée en novembre 2015 par l’Automobile Club Association en partenariat avec la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a révélé tout ce qu’une voiture sait de nous !

En plus des données sur le profil du conducteur, d’autres données sont transmises directement au constructeur, comme la localisation du véhicule, la durée du trajet ou des informations personnelles émanant du téléphone portable. Les véhicules connectés en disent long sur les conducteurs, bien plus que ce que les consommateurs peuvent imaginer.

Dans ce même dossier, un sondage mené à l’échelle européenne a permis de montrer l’intérêt fort des automobilistes pour la connectivité mais aussi leurs inquiétudes. Les conducteurs français se montrent très réceptifs à la connectivité. La sécurité est la raison n°1 qui les pousse à acheter une voiture connectée.

Ils ont aussi des attentes :

  • ils aimeraient pouvoir choisir eux-mêmes leur propre fournisseur de services, notamment en cas de panne (94 %) ;
  • ils aimeraient avoir la possibilité de couper la communication des données (94 %) ;
  • ils pensent que l’accès aux données devrait être limité à une période déterminée ou en fonction du trajet (76 %) ;
  • 97 % ressentent un fort besoin de règlementation pour protéger les données collectées par les véhicules.

Enfin, les conducteurs français sont aussi inquiets :

  • 84 % s’inquiètent de l’utilisation de leurs données à des fins commerciales ;
  • 84% craignent le piratage de leurs données ;
  • 85 % redoutent la divulgation d’informations personnelles ;
  • 70 % d’être localisés.